Ulysse en trois temps

Ce livre est un fruit tardif, c'est-à-dire longuement et patiemment mûri. L'histoire remonte à il y a près de trois ans quand Jean-Yves Vigneau présentait chez AxeNÉO-7 une oeuvre in situ intitulée Heureux qui comme Ulysse, pour laquelle Jean-Pierre Latour agissait comme commissaire. Le titre par sa référence déclarait un ton, une ambiance, une attitude : Ulysse, le rusé, qui par ses récits convainc, séduit et surtout parvient à s'extraire des pièges qu'il rencontre. Fin conteur, Ulysse le voyageur sait faire jaillir la magie du récit. Et par cette magie, il berce et il berne, il charme et il trompe. Les mots dans sa bouche sont une arme pour survivre. En fait, le voyage d'Ulysse est avant tout une histoire de récits superposés. Celui d'Homère campe un décor où Ulysse raconte lui-même les récits de son voyage. Ainsi les images de Jean-Yves Vigneau se superposent aux mots de Jean-Pierre Latour dans une histoire où tous deux se rendraient perméables l'un à l'autre pour donner un troisième récit — le livre que voilà.

Ulysse en trois temps

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