Zoltan Veevaete, Les Rouages Écraniques (2018), photo : Ming Wu.
Les Rouages Écraniques
Zoltan Veevaete
- Exposition
Le Centre d’artistes AXENÉO7, en collaboration avec le Département des arts visuels de l’Université d'Ottawa, accueille l'exposition Les Rouages Écraniques de l’artiste Zoltan Veevaete, candidat à la maîtrise en arts visuels de l'Université d'Ottawa, dans le cadre de la présentation public de son exposition-thèse.
Dans l’exposition Les Rouages Écraniques, Zoltan Veevaete propose ses propres réflexions sur la manipulation de l’image ; ces impacts dans la société contemporaine en référence à des méthodes historiques. De Platon à Descartes, passant par Baudrillard, les œuvres ouvrent sur des lectures rhizomatiques et méditatives par des techniques artistiques et numériques permettant une illusion immersive dans l’espace picturale.
La représentation et le simulacre de la réalité sont, depuis toujours, des moyens afin d’immerger le spectateur dans une histoire. En ce sens, l’espace de la galerie s’est transformé en un débarras d’éléments scéniques, rappelant les coulisses d’un plateau de tournage. L’objectif est de simuler les rouages d’un décor de cinéma où le spectateur se retrouve transposé dans une histoire et sa finalité.
Le faux panneau d’affichage du film The Matrix est un indice du scénario général de cette histoire — l’exposition. Ce film présente pour toute une génération, l’occasion d’une réflexion sur la nature de la réalité. L’orchestration lumineuse crée un parallèle entre la structure apparente de l’image physique (l’état de corps) et la projection d’image générée par ordinateur (l’état voilé). Les sons engendrés électroniquement aident, par leurs fréquences, à stimuler l’état hypnotique cérébral.
Ce projet polymédiatique est présenté dans un contexte mettant de l’avant les techniques de médiation de la culture visuelle contemporaine. Les surfaces picturales y sont utilisées afin de contraster avec différents contacts immersifs. Enfin, par cette méthode, l’artiste adresse des problématiques qui résultent des phénomènes de l’apparence, de l’illusion et du sens de la vision.
Artiste peintre depuis 20 ans, Zoltan Veevaete navigue, à la fin des années 1990, entre le graffiti, la murale et la peinture à l’huile. C’est après un voyage de deux ans en Espagne qu’il termine un baccalauréat avec mention honorable à l’université Concordia en 2012. Il est ensuite recruté par la Galerie Robert Poulin où il développe une approche postmoderniste et définit son identité visuelle. Plus tard, il intègre dans son vocabulaire pictural, des symboles et des références contemporaines reliés à l’esthétisme post-internet. En 2016, il entreprend une maîtrise en arts visuels à l’Université d’Ottawa. Dans ce nouveau tournant, il conteste l’objet d’art et l’évolution des techniques picturale qui mènent à l’immersion visuelle du spectateur. Il parvient à développer une forme d'art polymédiatique en créant un parallèle entre l’art numérique et la peinture. Dans sa démarche, Veevaete s’intéresse aussi à l’hybridation de l’art numérique et celui de la murale.
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